Loin de l’approche « classique », où un artiste seul maîtrisait la création de l’intégralité d’une œuvre, la création audiovisuelle contemporaine fait intervenir des dizaines, parfois des centaines de personnes avant d’aboutir à une œuvre complète.
Le cinéma d’animation, en particulier, produit des œuvres issues du travail commun de nombreux acteurs (producteur, réalisateur, animateurs, storyboardeurs…), qui ont tous un rôle à jouer dans le processus créatif.
Une équipe de production qui cherche la bonne direction pour son projet.
Dans ce contexte, il convient de se demander qui peut légitimement être appelé « auteur » parmi les différents acteurs de la production d’animation. C’est une question complexe, qui soulève autant de problématiques légales, morales, sociales… Elle a, en particulier, de profondes répercussions sur les modes de rémunérations, et sur la pratique actuelle de l’édition et de la distribution.
Même le réalisateur n’a pas toujours le dernier mot
Pour traiter de cette question essentielle à la compréhension de la création d’animation, nous accueillerons Jean-Baptiste Scherrer, universitaire spécialiste de ces questions.
Intervenants :
Jean-Baptiste SCHERRER
Jean-Baptiste SCHERRER est chercheur en sciences humaines et sociales. Il a notamment étudié l’animation japonaise au sein du master Cinéma : esthétique, analyse, création de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le travail créateur au sein d’un studio d’animation, dans le cadre du master Sociologie générale de l’EHESS.
Il est l’auteur de l’article Le Festival et le Marché international du film d’animation d’Annecy, un exemple de réconciliation entre la loi du marché et l’intervention institutionnelle, paru dans Entrelacs, 14 | 2018.